La virtualisation est probablement la plus grande innovation dans le domaine des structures informatiques de ces 50 dernières années. Elle n’est rien d’autre qu’un système technologique permettant d’obtenir deux résultats principaux que sont l’optimisation des ressources et la portabilité des machines virtuelles.

La virtualisation pour une meilleure optimisation des ressources

Les ordinateurs (mais aussi les serveurs, qui sont finalement des ordinateurs très puissants) disposent de deux composantes principales : le matériel et les logiciels. Le matériel est tout ce qui est physique et tangible, dont les ordinateurs eux-mêmes, tandis que les logiciels sont les programmes qui s’exécutent. Dans tous les ordinateurs, ces deux composantes sont étroitement liées et interagissent directement.

Cependant, la puissance des machines n’est pas pleinement exploitée par les systèmes d’exploitation. S’il était possible de diviser les ressources de manière à les utiliser de manière plus complète, il y aurait un gaspillage de ressources « potentielles » beaucoup moins important.

La portabilité met en jeu la grande connexion entre le matériel et le logiciel.

La limite est la difficulté d’adapter une solution logicielle (un système d’exploitation comme Windows par exemple) à un environnement matériel différent de celui pour lequel elle a été créée.

La virtualisation veut agir comme un intermédiaire entre le premier et le second composant, la possibilité de rendre le matériel et le logiciel indépendants l’un de l’autre est l’un de ses principaux objectifs.

Que se passe-t-il dans les systèmes de virtualisation ?

Il ne s’agit tout simplement pas d’installer un OS classique (comme Windows 7) sur la machine, mais de ce qu’on appelle l’hyperviseur, c’est-à-dire un « OS » dont le seul but est de gérer le matériel pour le mettre au service des machines virtuelles. Elles sont de vrais ordinateurs qui, au lieu d’être physique, fonctionnent à l’intérieur d’une fenêtre (ou par des connexions de divers types) comme s’il s’agissait de programmes.

Les hyperviseurs sont de deux types, le type 1 est installé directement à l’intérieur d’une machine physique et acquiert un contrôle exclusif, c’est-à-dire qu’il n’existera que sur le serveur. Le type 2 repose plutôt sur un système d’exploitation avec lequel il partage des ressources. Pour vous donner une idée, Vmware VSphere est de type 1 alors que Microsoft Hyper-V et Vmware Player sont de type 2. Le type 1 offre sans aucun doute une meilleure optimisation du matériel, car il n’a rien en dessous, tandis que le type 2 permet une plus grande facilité d’utilisation.

Les avantages des systèmes de virtualisation

Adaptabilité
Créer différentes VM permet d’attribuer à chacune les ressources qui lui font concurrence afin d’exploiter efficacement les ressources du système. Si vous disposez d’une machine qui a besoin de 4 Go de mémoire et pas plus, pourquoi l’installer sur une machine physique de 8 Go ? Vous pouvez attribuer 4 à la VM spécifique et les 4 restantes à une autre VM, si à l’avenir les besoins changent, vous pourrez à nouveau augmenter les ressources. Les VM une fois désactivées ne sont rien d’autre que des fichiers qui peuvent être déplacés d’un système à un autre, donc peu importe sur quel matériel tournait une VM, si vous la mettez sur la même version de l’hyperviseur, elle redémarrera sans variations, pour les différentes versions il y a des convertisseurs spéciaux.

Une solution de secours
De nombreuses entreprises ont encore besoin d’utiliser d’anciens logiciels de gestion ou des logiciels démodés pour leurs opérations, en créant (ou en convertissant à partir de machines physiques) des VM spéciales ; il est encore possible d’utiliser ces programmes qui ne fonctionnent plus dans les nouvelles versions de la S.O.

Simultanéité.
En utilisant plus de VM, vous pourrez effectuer des tâches qui sur la même machine pourraient être incompatibles ou trop coûteuses. Les systèmes de virtualisation permettent à la fois des économies en termes de courant (environ 30 et de consommation) et en termes de matériel physique avec lequel les serveurs sont produits.

Ainsi, la virtualisation se pose comme le véritable avenir des systèmes informatiques dans un monde de plus en plus performant et avare en ressources informatiques et énergétiques.